Dans son ouvrage « Marcel Rebourset, le préfet oublié de la Libération », Christian Merot retrace le parcours d’un homme discret, n’ayant d’autre ambition que de faire une carrière dans la magistrature. Mais une série d’événements imprévus le propulse vers un destin des plus inattendus. La Grande Guerre illustre déjà ses qualités de meneur d’hommes, comme officier de réserve et six citations au feu. Devenu avocat à la cour d’appel de Colmar détachée à Metz de 1919 à 1939, il se révèle être un farouche adversaire de la peine de mort. Président des officiers de réserve à Metz de 1919 à 1939, il fait la connaissance du futur chef de la France Libre, alors chef de Corps du 507 ème RCC. La Seconde Guerre mondiale et trois nouvelles citations au feu l’amènent à côtoyer de Gaulle dans la résistance. Le Général ne l’oublie pas et le nomme préfet de la Moselle en 1944, pour sa discrétion et sa pondération dans ce département qu’il connaît bien, qu’il faut reconstruire et qui est particulièrement sinistré. Sa mission terminée, il retourne à son cabinet jusqu’à sa mort en 1959. Il est temps aujourd’hui de rendre hommage à cet homme oublié aux multiples facettes : l’officier, l’avocat, l’homme de lettres, le préfet. Un parcours atypique dont cet honnête homme, patriote et discret ne s’est jamais enorgueilli.
